Éternel Retour, 2019-2023, en cours

Texte & Planche contact
  • 2 Impromptu

  • 3 Mon étoile

  • 4 Champ magnétique

  • 10 Un bruit d'ailes

  • 11 Habit blanc de parade

  • 36 Un grand amour

  • 29 Journal des découvertes

  • 52 J'irai là encore

  • 43 BANG

  • 53 SNOW, SNOW

  • 8 L'oublié et l'inventé

  • 12 Prête ta voix, corps sonore!

  • 6 L'éternité par amour

  • 28 CIRQUE

  • 5 Entrée en scène

  • 7 L'infini est dans ton dos

  • 17 Le théâtre ferme ses portes

  • 9 De très loin je t'ai aperçu

  • 47 Dreamcatcher

  • 48 Passagère

  • 35 La voie lactée

  • 20 Le voile d'or revêt d'oubli

  • 19 Grand retour en costume

  • 33 Le temps est là

  • 32 Pendant la nuit

  • 31 Sur les lèvres d'un rêveur

  • 23 FOREVER

  • 30 Magie pour rien

  • 37 Des étoiles libres comme toi!

  • 38 39 40 1,2,3

  • 51 Une voix si ancienne

  • 41 Ce que j'ai oublié

  • 16 Vagabonde perdue dans sa ligne droite

  • 24 Love at first sight

  • 14 Pour un corps à orner

  • 15 Au bout du décor, gantée de mirage

  • 27 Stellar Random

  • 26 Trop d'infini

  • 49 ANGE

  • 34 SWING

  • 50 CIRCONSTANCES

  • 42 ÉTERNELLES

  • 46 D'une autre étoile

  • 44 SECRET

  • 45 La grande maison

Format environ 9,5x12,5 cm
Crayon de couleur, encre et gouache sur impression numérique sur papier
53 dessins inspirés des séries photographiques jumelles De vive mémoire et Espace Second, suivis de la série de dessins/peintures Le voyage intérieur (2020-2021).



Cette série de dessins sur photographies a pour origine deux séries, Espace Second (2018) et De Vive Mémoire (2019).
Les dispositifs plastiques de ces deux séries, espace fermé, théâtralité du cadre frontal, s’apparentent à ceux de La nuit magnétique (2022). Les récits d’héroïnes de la mythologie ont inspiré certaines mises en scène de ces prises de vues, évocations de leurs mondes intérieurs. Dans des architectures choisies pour leur histoire et leur fonction scientifique, militaire ou religieuse, de la Chapelle de la Vieille Charité à Marseille au sous-sol, et ancienne prison, de la Tour Royale de Toulon, pour n’en citer que deux, Corinne Mercadier tire leur ombre des Enfers et les réincarne en faisant poser danseuse et actrice dans des vêtements et décors de sa confection, souvent dessinés en amont à la façon d’un story board. Des objets lancés en l’air pendant la prise de vue – sculptures en papier et en tissu également réalisés par l’artiste - semblent matérialiser une force de vie qui s’élance et retombe inexorablement dans les destins tourmentés d’Eurydice, d’Ariane, de Pandora, de Pénélope, de Médée...
Dans Éternel Retour, la rehausse de ces mêmes photographies au crayon de couleur en estompe d’ailleurs le caractère narratif pour privilégier les mouvements entre les formes et les objets. De ces chorégraphies devenues de plus en plus aériennes sous les effets couvrants de la gouache ne semble rester que l’esprit qui les anime, au sens du « pneuma » grec. Bien plus que de simples légendes, les mots qui accompagnent ces images évoquent des situations impossibles et suspendues, l’errance de corps mutiques et de voix qui cherchent à s’incarner. Dans les coulisses du cirque de la représentation, Corinne Mercadier approche les mystères de chambres closes. 

Marguerite Pilven
commissaire et critique d’art membre Aica




Lire aussi le texte de Béatrice Andrieux dans la rubrique "Textes d'auteur"