La nuit magnétique, 2022-..., en cours
Peinture sur verre, fichiers numériques, tirage sur papier Platine fiber Rag Canson 310 gr
Éditions : 5 40x60 cm, 5 60x90 cm, 2 80x120 cm
Le rêve est « un mirage de la pensée » 1, une substance volatile depuis laquelle Corinne Mercadier extrait un registre d’expériences. Les souvenirs affleurent, échappant à la représentation, l’artiste les matérialise au terme de multiples agencements, infiltrant le mobilier de la réalité par les artifices de l’image qui est le lieu de leur apparition. Des éléments d’architecture empruntés à des intérieurs de musées dépourvus de présence humaine théâtralisent les apparitions. Ces visions fantasmagoriques paraissent évoluer dans des Palais de la mémoire qui associent un souvenir à un lieu pour mieux le conserver : « Nuage blotti dans un parallélépipède ; Fumée échappée du haut d’une haute porte ; Courant d’air qui aspire un nuage derrière une porte ; Fumée pâle tournante dans un polyèdre » écrit l’artiste dans son journal. Les cadres des miroirs, les embrasures des portes, les coins de murs, tout ce qui fait bord, division et intersection contient ces visions
et les met en tension. Corinne Mercadier compose ainsi une dramaturgie faite de mouvements contradictoires qui s’appellent, entre ni et in ni, réel et imaginaire, gravité et légèreté, mémoire et oubli.
Marguerite Pilven
commissaire et critique d’art membre Aica
1 Le propos est de l’artiste Bernard Moninot
Lire aussi le texte de Béatrice Andrieux dans la rubrique "Textes d'auteur"
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